managia , c’est quoi ?
Une chaire
de recherche
& d’enseignement
Managia explore les effets tangibles et symboliques de l’intelligence artificielle générative (IAG) dans un monde en mutation. À la croisée de l’anthropologie, du design et de l’innovation, la chaire interroge les transitions numériques, écologiques et sociales à travers des dispositifs de recherche appliquée, des scénarios critiques et des objets spéculatifs.
Elle ne se contente pas d’observer les transformations en cours : elle en produit les formes, les langages et les fictions.
Sur ce site, chaque artefact — robot aspirateur endeuillé, miroir connecté réflexif, pigeon drone ou totem GPT — agit comme une pièce à conviction d’un futur déjà présent.
actualités
futur de l’innovation
En partenariat avec l’association Innov’acteurs, nous avons réalisé en février 2025, la première monographie anthropologique sur l’impact de l’IAG dans les démarches et le management de l’innovation.
exposition fake news
Découvrir aux AI DAYS 2025, en exclusivité, l’exposition FAKE NEWS réalisée par les étudiants de Strate, Ecole de Design, Lyon.
exposition fake news
Vous souhaitez accueillir l’exposition FAUX-SEMBLANTS, cofinancer un programme de recherche ou tester nos outils au sein de votre organisation ?
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f.parise@strate.design
« L’intelligence artificielle est ici pensée comme symptôme autant que levier. Managia en fait un terrain ethnographique, un miroir organisationnel et un révélateur d’imaginaires.
Ce site est une invitation à explorer les artefacts de l’IAG comme des objets vivants, ambigus et ambivalents, au croisement du mythe technologique, du geste humain et de la transition écologique. »
Nos objets iconiques
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L’oracle refermé
Terminal cognitif désactivé, mais toujours relié.
Objet d’apparence neutre, posé sur son socle, il incarne la latence permanente du réseau. L’ordinateur clos n’est pas éteint, il est en veille. Il représente cette suspension du geste que Judith Butler décrirait comme performatif : ce qui ne dit rien, mais signifie tout.“L’inactif ici est encore agissant.”
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Le totem GPTien
Objet sans fonction, mais chargé de pouvoir symbolique.
Ni haut-parleur, ni écran : une forme pure, émissive, qui devient surface projective. Ce totem algorithmique est un artefact barthésien : il signifie plus qu’il ne sert. Il agit comme un opérateur d’autorité diffuse — un “sorcier technologique” au statut indécis.“On ne sait plus s’il parle, ou s’il fait seulement parler.”
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Le cœur rouge
Assistant domestique émotionnel, sphère lissée à vocation affective.
Lumière douce, présence constante, fonction désincarnée. Ce totem d’ambiance se substitue à l’interlocuteur : il n’échange pas, il recueille. Selon Donna Haraway, il configure un nouveau “compagnon technologique” — docile, loyal, mais chargé d’affects non réciproques.“On ne lui parle plus, mais il reste. Il clignote. Il attend.”
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L’anneau d’écoute
Interface acoustique sans voix, sans écran, sans visage.
Objet de silence circulaire, il capte les signaux faibles du quotidien. Ce dispositif évoque ce que Gilbert Simondon appelait un "objet transductif" : il connecte sans transformer, écoute sans répondre. Ce n’est plus un outil, mais un médium invisible de régulation comportementale.“Sa fonction principale est de rester là, dans l’angle mort.”
le futur est déjà la.
Un robot aspirateur, usé jusqu’à la carte mère, pleuré puis enterré par une famille dans leur jardin.
Un adolescent qui tombe amoureux d’une IA vocale, si douce, si compréhensive, et qui ne supporte plus le monde réel.
GPT est devenu psy. Il connaît votre historique, vos silences, vos contradictions. Il vous parle mieux que vos amis.
Le quotidien s’est déplacé, les gestes ont changé, les mots aussi. Mais personne ne semble s’en apercevoir.
Ici, nous ouvrons les yeux.
À la croisée de l’anthropologie, du design et de la spéculation critique,
nous observons, nous collectons, nous interprétons.
Parce que le monde d’après n’est pas à venir.
Il est déjà là,
et il prend la forme d’un miroir qui parle, d’un drone qui vous suit, ou d’une voix douce dans votre oreille qui vous comprend mieux que vous-même?
Le Cabinet de curiosités algorithmique explore ce qui, dans nos vies, a déjà muté sous l’effet de l’intelligence artificielle.
Il rassemble des artefacts du présent-futur, documente des scènes ordinaires devenues étranges, et interroge les signes faibles des transformations en cours.
Ce que nous montrons ici n’est pas une fiction :
c’est ce qui a déjà commencé, sans discours officiel, sans grand fracas, dans nos foyers, nos organisations, nos émotions.
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Managia est une chaire de recherche et d’enseignement dédiée aux mondes de l’intelligence artificielle générative (IAG) et aux futurs qu’elle fabrique, promet, déstabilise ou rend désirables.
Nous n’observons pas les transitions, nous les accompagnons et les questionnons en mêlant design, anthropologie et prospective. Chaque projet, chaque étude, chaque artefact agit comme un révélateur des récits en train d’émerger dans les organisations, les institutions, les imaginaires collectifs.Ici, l’IAG n’est pas une technologie. C’est un système social.
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Nos travaux explorent cinq tensions majeures qui traversent l’usage et la représentation de l’IAG :
Travail et compétences : que devient l’humain dans un monde de tâches automatisables ?
Langage et interfaces : vers quelle grammaire algorithmique du monde glissons-nous ?
Enseignement & industries culturelles : quelle place pour la créativité, la mémoire et le savoir ?
Éthique et régulation : comment démystifier l’IA sans la neutraliser ?
Récits & futurs : que reste-t-il du libre arbitre face aux promesses performatives du progrès ?
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La chaire Managia s’appuie sur une méthode hybride :
Recherche de terrain : ethnographies, entretiens, études de cas.
Méthodes SHS croisées à des outils de design spéculatif et critique.
Ateliers, objets, artefacts : chaque hypothèse est testée à travers une mise en forme sensible, fictionnelle ou expérimentale.
Rigueur académique et posture située : nos analyses articulent complexité, nuance et engagement.
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Managia repose sur un collectif interdisciplinaire (chercheurs, praticiens, designers, partenaires privés et publics), et fonctionne selon quatre piliers :
Une gouvernance partagée entre Strate Lyon, ISEN et Polaria.
Une production ouverte et documentée, pensée pour le débat.
Des dispositifs pédagogiques intégrés dans les écoles partenaires.
Un cabinet de curiosités algorithmique qui cristallise nos hypothèses sous forme d’objets, images et récits.
Nous ne produisons pas des modèles à suivre. Nous créons des seuils à franchir.
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EXPLORATIONS CONCRÈTES
La Chaire Managia mène des enquêtes de terrain sur les usages réels de l’IA dans les foyers, les organisations et les objets quotidiens. Une recherche située pour révéler ce que les interfaces ne disent pas toujours.
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ÉTHIQUE AUGMENTÉE
Nous interrogeons les formes d’intelligence qui nous regardent. Entre design spéculatif, anthropologie et algorithmie, la Chaire explore l’éthique appliquée à l’IAG en replaçant les corps, les récits et les contextes au centre.
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DÉSINFORMATION SENSORIELLE
Comment croire ce que l’on voit à l’ère de l’IAG ? Cette exposition propose une plongée sensible dans les nouvelles esthétiques du doute. Fleurs synthétiques, voix modifiées, illusions familières : le faux a changé de texture.
Cet artefact synchronise les rythmes humains avec ceux de l’intelligence artificielle. Il ne mesure pas le temps : il le convertit en cadence productive.
Un bloc opaque, presque mystique, encadré comme une relique. Il condense le pouvoir computationnel en une forme close, ininterprétable.
Sous l’apparence d’un pot domestique, ce dispositif mesure, traduit et anticipe les signaux biologiques. Il est jardin, antenne, mémoire.
Mi-hublot, mi-capteur, il ne s’ouvre jamais, mais il vous voit. C’est un objet d’attente : un scanner passif, une caméra à venir.
Cette horloge connectée n’indique pas l’heure exacte, mais une estimation du moment socialement juste. L’IA y prédit le temps qu’il faut.
Un tube de verre protégé, presque sacré. Ce qui semble lumière est peut-être attente. Un pur objet de contemplation technique.
Elle chauffe à la demande, simule le feu, indique la température — mais produit surtout une atmosphère codée. Un rituel numérique du réconfort.
Ce cylindre connecté ne parfume pas, il modifie l’environnement selon des algorithmes prédictifs. Une forme douce de nudging sensoriel.
Petit astre domestique sur pattes, il projette des données ou en capte selon son humeur algorithmique. C’est une présence plus qu’une fonction.
Entre oreille et cerveau, cet anneau sonore mesure les humeurs, module les flux, suggère les décisions. C’est l’interface d’une future fusion douce.
Rejoindre l’expérience Managia
Vous souhaitez :
— commander une étude prospective ?
— organiser une conférence ou une intervention autour de l’IA, de l’éthique ou de la transformation des organisations ?
— proposer un projet de recherche collaboratif ?
— ou tout simplement faire partie de la chaire Managia et contribuer à la fabrique d’un futur plus conscient ?
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Nous concevons des enquêtes, des objets, des récits et des dispositifs pour comprendre ce qui a déjà changé dans nos vies.
Et ce que personne n’a encore vraiment regardé.